19 Déc – un bébé de 5/6 mois au plus, passe de main en main au dessus des têtes

Lever 7h douche prép. du sac et vérif de la chambre pour ne rien oublier.

8h Thé au lait.

9h Bus pour Puerto Princesa avec l’ambiance adéquate, le trop plein de voyageurs, les arrêts multiples, les coups de frein qui vous secouent juste au moment où on s’y si attend le moins.

Ca sent la fin du périple, je ne sais pas si je dois m’en réjouir, j’ai vraiment envie de rentrer et en même temps je fais partie des meubles, je commence à être vraiment dans le jus. Je suis à l’aise avec les locaux, ils savent rien qu’en me regardant que je ne suis pas le touriste habituel, maintenant j’ai le look différent, je souris presque autant qu’eux et surtout je me laisse glisser dans leur quotidien comme pour m’en imprégner, j’aime être avec eux, serré comme une sardine dans sa boîte, souvent peau contre peau, un bébé de 5/6 mois au plus, passe de main en main au dessus des têtes pour rejoindre la mère bloquée dans le fond du car, arrive mon tour, je jette un coup d’œil à la mère avec le bambin au dessus de ma tête, elle me regarde et me fait signe de le garder, elle est dans une position moins confortable que la mienne, le gamin entoure ses bras autour de mon cou et s’endort dans les minutes qui suivent. Debout au milieu du car la main gauche accrochée à la tringle centrale, et le bras droit le plus fragile celui qui tient avec ses 3 clous en titane, ’’Miracle de la chirurgie’’, protège mon gamin du mieux qu’il le peut. Je n’ai pas trop de mérite nous sommes tellement serrés dans cette allée centrale que les autres passagers collés à moi me soutiennent dans mes efforts pour ne pas trop bouger ma puce endormie. Au bout d’une heure de supplice, un vieil homme à pitié de moi, et après un centième arrêt pour prendre un centième passager, il me prend mon petit ange et sans le réveiller, l’installe sur ses maigres genoux.

Je veux faire une photo de ce moment, vous le faire partager mais il est pratiquement impossible de prendre mon Nikon bloqué dans la poche de la cuisse droite du pantalon.

Maintenant avec les arrêts il y a plus de gens qui descendent que de ceux qui montent et nous commençons à respirer un peu, j’arrive même assis à destination à côté de mon petit vieux qui à restituer notre petiot à sa mère, il n’arrête pas de se marrer quand je lui parle en Français.

Puerto Princesa s’est transformée en un sapin de Noël, tout est illuminé, ça bouge de partout, quand j’ai quitté cette ville il y a une douzaine de jours ce n’était pas la même.

Je prends un sidecar pour aller chez Thierry un Marseillais installé ici depuis 25 ans et qui tient un hôtel genre standing, j’étais passé le voir la première fois mais il était à l’hôpital avec la dengue et des amibes en plus, très mal en point le bougre. J’avais écrit une petite bafouille sympa pour lui et je l’avais donné à son frère qui passait le voir à l’hosto.

Le sidecar me descend devant ce super endroit et je vais à la réception et je demande si Thierry est sorti, si il va bien et je vois arriver un grand machin aux yeux bleus très clairs qui me dit : C’est toi le gars qui signe GG ?? Je réponds par l’affirmative et il me tend la main en me disant ’’Je me demandais bien qui c’était ce GG qui me réconfortait et qui prenait de mes nouvelles’’. Tout de suite c’est l’accroche, d’abord le Pastis puis un autre et il m’apprend que malheureusement il est complet, qu’il n’a plus une chambre, mais que je ne m’en fasse pas il connaît tout le monde et il va m’installer dans un super hôtel encore mieux que le sien avec un prix qu’il ne faudra répéter à personne. Un coup de fil et mes 3 jours à Puerto Princesa sont calés en en rien de temps.

En attendant il veut m’emmener en virée et me faire voir la ville à sa façon, et quand je lui demande pourquoi on prend un sidecar alors qu’il a un super 4X4 Nissan dernier modèle, il me répond tu comprendras plus tard.

Faites attention à vous

GG