8 Déc – A Puerto-Princesa, c’est une fête annuelle religieuse…
6h lever.
6h30 Je vais à la réception pour demander où est la salle à manger, j’ai le breakfast included. Surprise !!! On m’envoie avec mon ticket à l’hôtel de luxe d’à côté. Alors là les amis c’est le grand jeu !! Tout ce dont je peux rêver le matin est là à volonté. Ce qui me sauve c’est mon little Asus que j’ai emmené pour la Wifi, au moins pendant que j’écris mon début de journal, je ne mange pas trop. Des tas de jus de fruits, des plats divers, mais ce qui m’intéresse c’est les tranches de bacon et les toasts, avec 2 bons cafés dont un avec du lait. Je m’éternise je préfère attendre ici qu’à l’aéroport, je ne prends la navette qu’à 8h30.
Plusieurs fois l’on m’a mis en garde sur le coté Sud de Palawan, il y aurait de gros conflits avec les Islamistes, je verrais sur place. Quand j’avais donné mon futur parcours à Lee, il m’avait dit de faire lui aussi très attention.
Mon A 320 s’envole avec 5mn d’avance et arrive 15mn avant l’heure, ça devient une habitude, chez nous on sablerait le champagne pour un départ à l’heure.
Un sidecar pour mon hôtel, ils sont spéciaux les sidecars ici.
Toute petite chambre 3,00 X 2,00 mais très fonctionnelle, il ne manque rien, TV Câblée, Wifi, Frigo, Air conditionné, et même un ventilo, moi je mets les 2 comme ça avec l’Aircond je suis au frais et avec le ventilo je n’ai pas de moustique. La douche et les sanitaires sont presque aussi grands que la chambre et la robinetterie fonctionne, les serviettes, le savon, le shampoing, il ne manque rien, It’s perfect. Le cadre est sympa et l’accueil a été génial, un grand cocktail jus de fruits avec morceaux. De plus le breakfast est compris et d’après la carte du menu, copieux.
Je pose le sac et après avoir sorti qques trucs, avoir mis en charge l’Asus je sors, décidé à faire un tour sérieux du coin. La chaleur humide tout de suite me met en sueur, mais maintenant je fais avec et elle a l’avantage de me faire suer dans le bon sens du terme. Je ne suis pas très loin du port, mais mes pas m’entraine sur un grand marché et bien sûr mon index sur le déclencheur chromé du Cyber Shot Sony est très fébrile. Des tas de photos faites déjà ailleurs mais j’m’en fous je pourrais les faire mille fois, le contexte est toujours différent.
Ensuite comme je suis perdu, je décide de me diriger vers le port que je vois au loin. Je sens bien que l’ambiance change au fil des pas, les regards sont un peu plus étonnés de me voir, une grande rue, au loin des bateaux, mais avant à 20m environ une grande grille mi-ouverte qui prend toute la largeur, devant une douzaine de types avec une mine patibulaire ou presque, en tout cas quand je m’approche il n’y a pas de sourires affichés comme à l’habitude ? Mon petit cervelet active son jugement, analyse la situation, cherche ce qu’il va falloir faire et il trouve, j’avance presque à les toucher et je tends mon rectangle chromé de marque connue à celui qui me parait le plus sympa et je lui demande de me prendre avec les autres. Ca marche !! On se regroupe un peu et la photo est prise, je passe la grille au ralenti, j’ai peur que l’on me rappelle à l’ordre, mais non j’ai passé l’examen de passage. En regardant mes photos je ne la retrouve pas cette image, il n’a pas su appuyer correctement sur le déclencheur, c’est dommage !! Gégé au milieu des 12 salopards ça valait le coup.
J’ai pris qques risques aujourd’hui, oh !! On ne les connaît que quand ils arrivent, c’est toujours simple jusqu’au jour où… A Antananarivo à Madagascar, dans le quartier des 37 Hectares un des plus pauvres de la planète, je me croyais aussi à l’abri en pleine journée, et l’agression m’a surpris, je n’avais que mes habits sur moi, mais pour eux c’était déjà beaucoup et acculé contre un mur je n’ai dû mon salut qu’à un vieux chauffeur de taxi dans sa 4L délabrée qui avait vu le manège de ces 4 jeunes loubards, les tremblements de mes jambes ont mis qques minutes pour s’arrêter ce jour là.
Les soucis on peut les éviter, souvent c’est le comportement qui énerve les locaux, quand on se fond dans leur univers, on s’assoit avec eux pour boire et manger, rire de tout et de rien c’est un laissez-passer pour le reste, et quand la guitare s’en mêle c’est l’invitation, le passeport pour tout ce que l’on veut.
Il y a des choses à faire sur Palawan, des treks, des choses à ne pas rater, je vais faire en sorte de ne pas perdre trop mon temps, même si j’ai envie de me poser un peu comme à Liloan chez mon pote Lee, c’est vrai!! Comme une lassitude qui s’installe doucement, je ne suis pas blasé, loin de là mais fatigué nerveusement cela fait 38 jours que je suis en solo.
Je rencontre des gens formidables, je remplis du mieux que je peux mes journées mais les soirées sont souvent longues, interminables. Ce soir justement à Puerto-Princesa c’est une fête annuelle religieuse et je vais aller faire un tour juste pour satisfaire cette curiosité insatiable. Des lumignons allumés partout et à 300m un grand terrain boueux, qu’ils ont aménagé de stands de toutes sortes. On peut manger, jouer à de drôles de casinos, j’y ai laissé des plumes environ 300pesos (5€), il y a aussi qques manèges pour les gosses.
Pas un touriste ?? Pourtant ils sont nombreux à Palawan, à mon hôtel nous sommes la moitié d’européens, cela me fait un peu bizarre d’en voir autant. Mais ils regardent la télé dans leur chambre ces jeunes routards.
Grosse journée, pleine de rebondissements, je suis crevé, je vais me coucher rassasié, repu d’images, d’odeurs, tous mes sens ont été sollicités à leur maximum.
Ces 8kgs perdus me donne la niaque de continuer à en perdre encore.
Il est 22h, devant mon clavier couleur ébène je m’aperçois que j’ai été trop bavard, ne m’en veuillez pas trop, je ne vous narre que l’essentiel, mais cela noirci déjà bien les pages.
Faites attention à vous
GG