14 Déc – les sourires n’ont pas de prix
7h30 la pluie me réveille, la douche, 1 mangue, 1pomme, qques gorgées de mon mélange eau + Nestea et me voilà fin prêt à bien remplir cette journée. Il suffisait de demander, la pluie s’arrête pour un soleil qui a envie d’en découdre, je vais m’occuper de son cas en le narguant d’une bonne marche sous ses rayons.
En passant par le lobby, la patronne me propose un café au lait que je ne peux pas refuser.
Direction le fort Isabel, sympa à visiter, très bien tenu ce qui est rare dans la région, je me fais plaisir, pourtant ce n’est pas mon truc.
Direction le Market couvert, impossible pour moi de rater un marché, j’y suis comme un poisson dans l’eau, c’est là que je revis.
Tout est là, les odeurs, les couleurs, les locaux pleins d’humour, de gentillesse, et jamais de touriste en short coloré avec lunette de soleil qui se bouche le nez et tout le reste (Bon d’accord j’en fais un peu trop !!!). Allez !! Il est un peu tôt encore mais je décide d’y manger après je prends la route pour éliminer.
Pendant que je mange, un vieux Philippin me salut et je sens bien qu’il veut taper le bout de gras, je n’y vois aucun inconvénient.
Quelle culture, il parle un peu le Français, il connaît notre politique et il me parle de Ch. De Gaulle, G. Pompidou, J. Chirac, F. Mitterrand, j’insiste sur les prénoms qu’ils n’omettaient jamais de citer avec respect. Quand il apprend pourquoi je fais la route, il me prend dans ses bras, façon mon pote Lee en me serrant très fort et en me bourrant de fortes claques les omoplates. Nous devisons sur ce qu’étaient les Philippines, ce que ça devient, il est très lucide, il connaît notre niveau de vie, mais il me regarde et me dit malgré tout ; ce que vous n’avez pas ; ce sont nos sourires et là ; c’est moi qui le prend dans mes bras très fort, les sourires n’ont pas de prix. Il a 76 ans et il tient la forme, la durée moyenne aux Philippines et de 68ans. Nous nous quittons, c’est encore 10 mn de bonheur que j’emmagasine.
Ca y est la voilà ma route, c’est celle qui retourne à El Nido mais pas la goudronnée, la piste. Pépère Amon Râ là-haut veut me faire cuire façon plancha à la Henri mais sans la sauce. Je tiens la niaque j’allonge mes petites pattes velues et le paysage défile à 5/6km/h, le bandana, me sert bien sur ce coup là, je n’ai plus la sueur dans les yeux, mais des centaines de gouttes coulent tout le long de mon dos, mon torse, je suis en train de fondre et Inti le dieu soleil Inca, s’associe à son pote Egyptien pour me foutre une raclée. Ils gagnent la partie au bout de 10kms, je ne désire plus qu’une seule au monde, c’est un coin d’ombre et m’allonger. Je trouve mon bonheur, j’avale un litre de mon mélange et je m’écroule trempé pour un somme d’une demi-heure environ.
Je repars dans l’autre sens et les 2 potes remettent la gomme façon barbecue à la JC mais je tiens jusqu’à mon hôtel où je m’assois sous la douche 10mn, je tournicote une serviette autour de ma taille et je vais m’allonger dehors dans mon hamac. Un petit vent frais et 30s plus tard je dors.
20/25kms dans ma journée, ce n’est pas terrible mais dans le tas il y en a qui comptent double.
Faites attention à vous
GG
Non, j’t'ai point vu sur la route depuis les satellites de Google Earth



et l’église non plus
La zone n’est pas encore couverte, et donc le blackout complet pour nous « pauvres » français….
je n’ose comprendre: te cacherais-tu ?
Portes toi bien !