24 Nov – qques bricoles à manger, une bouteille à peine entamée,…

Hier soir j’ai fait le point budget, j’en suis à 23,78€ jour tout compris, sur 22 jours de présence. Je peux mieux faire mais ce n’est pas le but.

Je sais que quand le cap des 30 jours va passer le moral va être atteint, et un des moyens d’y remédier c’est de vivre un peu mieux sur le terrain. Bons restaurants, meilleurs hôtels, qques alcools du coin qui font dormir, et tout s’arrange, sauf le budget bien sur.

Ce matin je me réveille un peu tard, mais j’ai bien dormi.

Je décide d’aller voir de plus près le Mont Iriga, le guide parle d’un volcan couvert d’une luxuriante végétation et d’un petit lac qui abrite dans ses eaux le Tabius, le plus petit poisson commercialisé au monde (3mm).

Malheureusement Iriga city n’est pas vraiment à coté et je décide comme hier de faire une marche dans les campagnes environnantes. Bout de la ville au lieu de prendre à droite, ce coup ci je me dirige vers la gauche, on verra bien.

Toujours cette très chaude moiteur qui vous fait fondre dès le moindre effort.

J’ai donné au Laundry ma p’tite serviette pour m’éponger, et comme je n’arrive pas à en trouver une autre j’achète dans une friperie improvisée sur le trottoir un t-shirt de fille rose qui fera bien l’affaire autour de mon cou.

Je ne sais pas si il fait plus chaud qu’hier mais j’ai plus de mal à avancer correctement, malgré la hargne qui me tenaille toujours, je sue vraiment beaucoup, mes jambes pourtant vont super bien c’est le souffle qui est coupé, j’essaie de respirer en ouvrant plus la bouche mais en vain. J’m’en fou j’avance, j’ai beau me désaltérer correctement, rien n’y fait, je tiens qques kms avec un bon rythme mais je m’écroule vidé sur le bas coté de la route. Allongé dans l’herbe, je reprends mon souffle, et j’installe mon sac pour y poser ma tête et me reposer un peu.

20 minutes pus tard je suis de nouveau ahanant, haletant, soufflant comme un bœuf pour faire avancer ces kilos superflus que je maudis de m’handicaper ainsi.

Petite traversée de village, j’actionne la pompe du coin pour m’asperger le visage longuement, 3 locaux sont assis plus loin autour d’une table et me font signe de venir.

Après les éternelles questions d’usage, où je vais, d’où je viens, j’habite où etc. on passe aux choses sérieuses, il faut que je goûte l’alcool du coin. Sur la table avec qques bricoles à manger, une bouteille à peine entamée, quand je suis repartie elle était vide. Un alcool de riz parfumé qu’ils m’ont donné à 50°, mais je pense qu’il faisait moins, en tout cas j’ai du boire mon quart de litre et je me sens plutôt bien. On a tous bien rigolé quand j’ai voulu me lever pour repartir, je n’ai pas voulu que l’on m’aide et je suis reparti digne, un peu sonné mais près à continuer la route.

2 d’entre eux ont voulu la photo souvenir du français qui savait rire et boire.

Avec ce que j’évacue comme sueur, ce jus de riz alcoolisé va s’évaporer rapido. Je cours presque sur la route, mon souffle est revenu, le temps aussi est plus clément, il s’est nettement rafraichi, et enfin épuisé je saute dans le premier jeepney qui va vers Naga.

La douche comme une aubaine, puis la petite sieste.

J’ai mon linge à récupérer, faire le point pour demain, tiens !! A part un peu de poisson séché avec mes 3 ivrognes et 2 bananes je n’ai pas trop mangé aujourd’hui, je vais aller manger un bon pancit en pensant à Stéphane.

Faites attention à vous

GG